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Quelle température dans un cabinet médical ?

La question peut paraître saugrenue, et pourtant, il s’agit d’un réel élément de confort à prendre en compte lorsqu’on aménage ou réaménage un cabinet médical. D’autant que chacune de vos salles ne doivent pas nécessairement être à la même température.

Tour d’horizon, depuis la salle d’examen jusqu’à la porte d’entrée, du confort thermique de votre cabinet.

Salle d’examen : la neutralité thermique

En matière de confort thermique dans la salle d’examen, 3 objectifs sont à poursuivre :

  • celui du patient, qui peut être amené à se déshabiller pendant l’examen ;
  • celui des proches qui l’accompagnent ;
  • celui du praticien, qui ne quitte quasiment pas la salle de la journée.

Quand on peut se le permettre, l’idéal est donc de régler le bureau et la salle d’examen sur 2 températures différentes, avec une température légèrement plus élevée dans la salle d’examen que dans le bureau.

Confort d’hiver : le chauffage

La limite supérieure de chauffage dans les salles d’examen ne peut pas dépasser 22°C en moyenne et, dans tous les cas, ne doit jamais dépasser 24°C. C’est ce que dit l’arrêté du 25 juillet 1977 relatif à la limitation de température de chauffage dans les locaux où sont donnés des soins médicaux.

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Quel que soit votre système de chauffage (chaudière, pompe à chaleur, etc.), pensez par ailleurs à le faire réviser chaque année et à dépoussiérer régulièrement vos radiateurs pour des performances optimales.

Confort d’été : la climatisation

Légalement, et selon le code de l’énergie, aucun système de refroidissement ne peut être mis en marche en deçà de 26°C. Par ailleurs, ne réglez jamais le thermostat en-dessous de 20°C, au risque de provoquer des céphalées chez vos patient comme chez vous.

De manière générale, veillez à ce que l’écart entre la température extérieure et la température de la salle d’examen ne soit jamais trop important. Pourquoi ? Déjà parce que le corps déteste les grands écarts de température, ensuite parce que vous ferez des économies d’énergie. L’idéal, dans la mesure où les températures extérieures ne sont pas caniculaires, est de régler votre climatisation sur une température inférieure de 4°C maximum avec la température extérieure.

Enfin, comme pour votre système de chauffage, pensez à bien entretenir votre système de climatisation, afin de limiter votre consommation d’énergie d’une part, d’optimiser ses performances d’autre part, et enfin et surtout, de limiter l’apparition de germes :

  • dépoussiérez simplement les filtres de votre climatisation, toutes les 2 à 3 semaines ;
  • changez les filtres au moins une fois par an ;
  • faites intervenir un professionnel certifié, pour sa révision, au moins une fois tous les deux ans (tous les ans si votre installation contient plus de 2kg de fluide frigorigène). Il vérifiera, en particulier, l’étanchéité du système.

Entrée et salle d’attente : le circuit du patient

Hiver comme été, l'entrée de votre cabinet, puis sa salle d'attente, doivent être des sas pour amener progressivement le patient de la température extérieure à celle de la salle d’examen.

L’entrée : le sas thermique

Pièce inoccupée, l’entrée n’a besoin ni d’être chauffée l’hiver, ni d’être climatisée l’été. Prendre soin de fermer la porte d’entrée suffit à en faire un sas thermique entre l’extérieur et la salle d’attente.

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La salle d’attente : éviter que les esprits ne s’échauffent

Dans la salle d’attente, patients et accompagnateurs sont statiques et peuvent donc avoir froid assez rapidement. Il est donc indispensable de chauffer cette pièce, sans pour autant la chauffer autant que la salle d’examen puisque les gens restent habillés.

Connaître les règles d’or du confort thermique

Il n’y a pas que des questions de chauffage ou de climatisation quand on cherche le confort thermique. En réalité, le confort thermique dépend principalement de 3 facteurs distincts.

La température ressentie

La température ressentie correspond à la moyenne pondérée entre :

  • la température de l’air ;
  • la température rayonnante des parois (murs, sols, plafonds, meubles et objets) ;
  • la température de contact direct avec les objets (chaises de la salle d’attente, table d’examen, stéthoscope, etc.), qui influencent la perception que l’on a de la température globale de la pièce et entraîne une légère perte de calories pour le corps qui les touche.

Avant toute chose, il est donc important que votre cabinet soit correctement isolé, sinon les parois resteront froides même si vous chauffez l’air.

N’hésitez pas par ailleurs à « réchauffer » l’ambiance générale de la salle d’attente et de la salle d’examen avec des matériaux de décoration qui vont influencer la perception générale des patients. Ainsi si vous le pouvez, évitez les chaises ou les stores en métal, préférez le parquet au carrelage, installez des rideaux aux fenêtres, etc.

L’hygrométrie ou taux d’humidité

La température ressentie dépend également du taux d’humidité de l’air. Au-dessus de 60% d’humidité, l’air est clairement trop humide et malsain. En dessous de 40% il est trop sec. Là encore, une bonne isolation de votre cabinet est cruciale pour conserver une hygrométrie confortable, de même qu’une ventilation suffisante.

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Par ailleurs en hiver, le chauffage assèche l’air, et il peut donc être utile d’utiliser des humidificateurs d’air pour rendre l’atmosphère plus confortable.

Les courants d'air

Pour éviter les courants d’air qui donnent une désagréable sensation de froid :

  • soignez l’étanchéité des fenêtres et des portes ;
  • faites contrôler régulièrement votre VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) car, mal réglée, elle peut entraîner des courants d’air superflus.

Zoom sur la ventilation

Dans des locaux fermés, le renouvellement d’air est obligatoire, qu’il soit naturel ou mécanique (VMC). Dans les deux cas, un débit minimal d’air neuf de 25m3 par heure et par occupant doit être assuré pour :

  • protéger les occupants de la pollution de l’air intérieur ;
  • limiter le taux d’humidité et les dégradations liées ;
  • améliorer le confort thermique en rejetant à l’extérieur l’air humide et vicié, plus difficile à chauffer.

Comme la VMC extrait l’air vicié, elle s’encrasse forcément un peu plus chaque jour. Pensez donc bien, comme pour le chauffage et la climatisation :

  • à la nettoyer régulièrement : tous les 3 mois environ, démontez et lavez les bouches d’aération, aspirez les entrées d’air à l’aspirateur, passez un chiffon légèrement humide sur le ventilateur et nettoyez les filtres avec un dégraissant ou changez-les par des neufs.
  • à faire passer un technicien spécialisé au minimum une fois tous les 2 ans afin qu’il réalise un entretien complet du système et qu’il vérifie que le débit d’air est toujours suffisant. 

Références :