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Rendez-vous en ligne : première étape de la transformation numérique des médecins ?

À l’heure du big data et du règne des géants Google, Microsoft et Apple, le numérique a fait son apparition à tous les niveaux du système de santé. La transformation digitale suscite souvent une certaine curiosité, mais n’a pas toujours un intérêt flagrant pour l’exercice quotidien des médecins, même si certains services tirent leur épingle du jeu.

Difficile de s’imaginer un monde sans Internet. En 20 ans, la transformation numérique, comme son nom l’indique, a radicalement changé la société et la vie quotidienne : travail, commerce, et même les relations via les réseaux sociaux. Elle a donc aussi, tout naturellement, fait irruption le quotidien des médecins.

Le champ des possibles s’est considérablement étendu. Mais le numérique a-t-il vraiment vocation à révolutionner les pratiques ? Entre les applications santé, les objets connectés, la télémédecine ou encore les plateformes de RDV en ligne proposant leurs services, il est parfois difficile de différencier l’utile du gadget.

Des objets connectés pas toujours rentables

Thermomètre, pèse-personnes, stéthoscope, ou tensiomètre… Les outils diagnostics du médecin généraliste ont désormais chacun leur version connectée, permettant un enregistrement automatique des données produites dans le dossier du patient. Près de 15 % des médecins ont déjà passé le cap. L’intérêt affiché : le gain de temps. Mais il s’avère souvent limité, estime le Dr Juan Sebastián Suárez Valencia, président du comité R&D du regroupement France eHealthTech.

Les médecins se rendent compte que ces objets relèvent souvent du gadget, explique-t-il. Par exemple, les généralistes ne prennent la température que sur leurs patients présentant de la fièvre. Ce qui, dans une journée classique, n’intervient pas si souvent que cela.
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La saisie de quelques données de poids ou de tension n’est pas si chronophage non plus. Les objets connectés exposent en outre à d’autres contraintes de pannes, de recharge des batteries, sans compter l’investissement financier non négligeable qu’ils représentent.

La télémédecine : à voir

Il est important de se demander quel avantage réel la transformation digitale pourrait apporter au secteur de la santé. La télémédecine schématise bien cette problématique.

Dans les années à venir, la baisse du nombre de médecins généralistes va entraîner un glissement des tâches vers les professions infirmières et paramédicales, estime le Dr Suárez Valencia. Dans ce cadre, le recours à la télémédecine devrait s’accentuer.

En France, au niveau national, le virage est déjà engagé. Mais au sein du cabinet médical, il est une nouvelle fois important de se poser la question de son avantage pour le professionnel de santé. Car si les médecins ne s’y retrouvent pas en termes de temps, de rémunération, de confort ou de relation avec ses patients, cela ne fonctionnera pas.

Les médecins plébiscitent les solutions en ligne

La transformation numérique n’est donc pas la panacée pour les libéraux. Mais certains aspects facilitent tout de même l’exercice quotidien, et sont par ailleurs déjà largement utilisés dans bon nombre de cabinets : aide au diagnostic, algorithmes décisionnels, choix des traitements, interactions médicamenteuses… Près de deux médecins sur trois se connectent sur une plateforme d’aide à la pratique. Antibioclic est un bon exemple d’outil apportant un véritable service médical.

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Du côté des services, les plateformes de prise de rendez-vous en ligne ou de secrétariat médical à distance ont, eux aussi, la cote, notamment du côté des généralistes. Les solutions proposées autorisent une gestion optimisée du planning de rendez-vous et de la patientèle, en plus de leur aspect économique qui permet une rationalisation des coûts liés aux tâches de secrétariat.

Ce qui va perdurer, de manière évidente, ce sont tous les objets et services qui permettent d’optimiser le temps et le travail du médecin, résume le Dr Suárez Valencia. D’autres avancées pourraient s’installer au cabinet dans les années à venir. Je pense à l’intelligence artificielle, qui pourrait par exemple faire une pré-analyse de l’objet de la consultation.

Cet avenir ne semble pas si lointain : en août 2017, un robot chinois a déjà réussi le concours de médecine, avec des résultats supérieurs à la moyenne des autres candidats !

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